Solidarité avec la campagne étudiante pour la rémunération des stages

Photo prise lors de la manifestation des étudiantEs de l’UQO pour la rémunération des stages le 20 février dernier lors de la journée internationale pour la justice sociale. « Stagiaires en colère! Tout travail mérite un salaire »

Cette semaine, plus de 35 000 étudiantEs à travers le Québec sont en grève pour demander une rémunération des stages dans les collèges et universités du Québec. En Outaouais il y a au moins l’association des étudiantEs en psychoéducation de l’UQO qui a voté en faveur d’une semaine de grève.

Ceci cible donc les cours et les stages en cours, et il se pourrait donc que certains de vos organismes ne retrouviez pas vos stagiaires cette semaine. Malgré que dans de petits organismes ça peut parfois créer des dynamiques plus difficiles, profitez-en pour discuter de l’enjeu avec vos étudiantEs, tant de la perspective du communautaire que de la perspective étudiante, et trouvez des manières de montrer la solidarité du communautaire envers les luttes étudiantes!

Campagne CUTE et milieu communautaire

Cette campagne pour la rémunération des stages est menée par les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE), coordonnés par coalitions régionales. La campagne a débutée publiquement à l’automne et a mené à plusieurs actions de revendication, journées de grève et prises de positions publiques dans les médias.

La campagne est centrée sur la revendication que tous les stages en milieu de travail soient rémunérés, à tous les niveaux d’études. On ne centre pas la campagne sur le comment, mais le pourquoi c’est important, et la revendication s’adresse principalement au gouvernement provincial tout en demandant aux différents acteurs de les appuyer dans leurs démarches.

En effet, la rémunération des stages est une manière de lutter contre la précarité des étudiantEs et des futurs travailleurs et travailleuses du communautaire.

Il faut par contre rappeler une réalité qui affecte une bonne portion du milieu communautaire, c’est son sous-financement. Et ce sous-financement mène inévitablement plusieurs organismes à dépendre de main d’oeuvre bénévole pour mener à bien une partie de sa mission et de sa programmation, ce qui est loin d’être l’idéal. Par contre, ceci veut aussi dire que pour plusieurs organismes, une grève signifie qu’une partie du travail ne sera pas fait.

En revanche, la relève dans le milieu communautaire est un enjeu important alors que le recrutement de travailleurs et travailleuses semble de plus en plus difficile pour les organismes communautaires autonomes, et donc la solidarité avec les étudiantEs s’avère un outil important pour bâtir des liens qui nous unissent, et qui permettront de mettre en commun nos revendications.

Il faut donc reconnaître que dans le secteur communautaire, tout comme dans d’autres secteurs, le sous-financement nous pousse souvent à avoir recours à de la main d’oeuvre bon marché, et maintient les organismes, et la relève étudiante, dans la précarité.

Il faut continuer à mener des luttes solidaires, comme celle pour la rémunération des stages, ou comme la campagne Engagez-vous pour pour le communautaire qui revendique le rehaussement du financement des organismes d’ACA, une amélioration des services publics et une meilleure reconnaissance de l’autonomie du communautaire.

Après tout, nous voulons tous et toutes que notre travail, et aussi l’importance de notre travail, soit reconnu à sa juste valeur!