Les médias nous apprennent cette semaine que, sous le Parti libéral du Québec (PLQ), le budget 2015-2016 du gouvernement compte un surplus budgétaire. C’est d’ailleurs le plus important jamais perçu au Québec.
Présenté comme un mal nécessaire pour la population, une rigueur budgétaire – lire ici austérité – le premier ministre Couillard et celui des finances, Carlos Leitao, affirment qu’il s’agit d’une réussite et semblent même fiers de présenter ces chiffres. Après avoir massacré les secteurs de la Santé et des services sociaux, de l’Éducation, des CPE, du développement régional, et plus encore, peut-on vraiment voir cet exercice comme un exploit?
Certains journalistes l’expriment comme un bon coup en disant que « les finances publiques se portent mieux que prévus », alors que d’autres y voient une stratégie électorale – et les politiciens s’excitent -. Il paraît donc nécessaire de souligner qu’en effet, les prochaines années s’avèreront peut-être moins intenses sachant que les élections approchent et que le gouvernement, pour être réélu, doit reprendre le cycle vers la lune de miel avec la population (Je me souviens, qu’ils disent). Ce sera le temps de redorer l’image et faire oublier les atrocités en début de mandat.
Si certains adhéraient au discours selon quoi l’État n’a plus d’argent, cette nouvelle vient rompre toute croyance de ce type. Donc, on comprend qu’il s’agit plutôt d’une idéologie qui mène à ces choix. L’idéologie, c’est le néolibéralisme pour une réingénierie de l’État visant la performance au détriment de la qualité, une déresponsabilisation de l’État dans le social, et encore des compressions qui ont pour résultats la violation des droits, des reculs démocratiques, et on en passe!
Pour le communautaire, cela signifie;
-Subir des réformes qui affectent directement la population, mais également les travailleurs qui doivent composer avec les problèmes engendrés par les réorganisations des milieux institutionnels;
-L’absence de reconnaissance de l’apport du mouvement communautaire à la société, puisqu’on ne le finance pas alors que les fonds y sont;
-Le non-respect de la Politique de reconnaissance de l’action communautaire sur plusieurs éléments, surtout quant au respect de l’autonomie en comptant sur l’utilisation des organismes pour offrir des services à la place de l’État (Cheap labour affirmé);
-La nécessité d’être en modes réaction et revendications dues aux attaques politiques envers la population et le communautaire via, notamment, des projets de loi, tels 56(lobbyisme) et 70 (réforme aide sociale), freinant notre capacité d’innovation et de transformation sociale.
En novembre prochain, on se mobilise contre l’idéologie du gouvernement et pour la justice sociale. En novembre prochain, on lutte pour l’action communautaire autonome. En novembre prochain, on est unis pour lutter contre l’austérité et pour le financement des organismes communautaires autonomes!
Que se passera-t-il en novembre? Lire ici: Campagne unitaire ACA- message aux groupes communautaires
*il s’agit de résultats préliminaires au 31 mars 2016. Les résultats finaux seront connus au dépôt des comptes publics à l’automne.
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